En Corrèze comme en région Limousin, dans le Pays les exploitants agricoles sont désespérés, angoissés pour leur avenir, ils ont le sentiment juste d’être absolument abandonnés par les pouvoirs publics.
Il devient épuisant de voir ce gouvernement prendre dans tous les domaines, le parti des plus forts et des plus riches.
Comment peut-on continuer à encourager l'agriculture industrielle et condamner l'agriculture artisanale alors qu'on prétend avoir des ambitions écologistes pour la planète ?
La France ne doit pas faire partie de ces pays qui voient d'un bon œil l'industrialisation de l'agriculture et la multiplication des usines à lait.
Concernant la crise du lait : Il faut que la direction générale de la concurrence et de la consommation revienne sur la décision désastreuse qui a été prise d'interdire aux industriels du lait de travailler avec les producteurs laitiers pour fixer des prix de référence. Si l'on veut sauvegarder pas seulement les productions mais les producteurs, pas seulement des volumes de lait mais les exploitations qui les produisent, il faut que la France défende activement l'idée d'une organisation des marchés. Je suis pour, à l'échelon européen, le maintien des quotas laitiers et la création d’un système de régulation. A l'échelon national la reprise du travail sérieux qui était conduit depuis des décennies et permettait de définir des prix de référence: ils étaient un atout pour les industriels parce qu'ils effaçaient les prix hauts du marché et un atout pour les producteurs parce qu'ils effaçaient les prix bas, ce qui a sauvé le métier de producteur laitier et ainsi les exploitations."
L’Europe propose une « prime à la casse« , pour inciter les producteurs à se restructurer, se n’est pas une question de restructuration, c’est une question : « comment peuvent ils vivre ? Comment on peut préserver le modèle agricole français à taille humaine ? »(Interview de Marielle de Sarnez aux « 4 vérités » de France 2, vendredi 18 septembre 2009).
Aujourd’hui les producteurs de lait, demain les éleveurs porcins, ovins, bovins, les volailles … producteurs de fruits et légumes, c’est toute l’agriculture en générale qui est en crise !
Je défendrais une politique européenne d’agriculture de qualité qui visera à la fois la sécurité alimentaire de l’Europe, l’exigence environnementale, et le maintien d’un vrai tissu d’exploitations agricoles de taille humaine ».
Une Europe humaniste reconnaissant « l’exigence sociale, démocratique et écologique au dessus des règles du marché ».