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Avant d’envisager une quelconque exploration, nous devons maîtriser la technique en toutes sécurité et protection environnementales, non polluante pour l’eau, l’air, la terre, la mer. Dans le cas présent avec les techniques prévues, faire une exploration c’est faire déjà le mal avec les forages, l’exploitation étant simplement l’ouverture des robinets pour commercialiser.

Les territoires ruraux sont en première ligne …

Les députés français doivent examiner aujourd’hui mardi 10 Mai 2011 en urgence une proposition de loi UMP qui interdira le recours à la méthode très contestée de « fracturation hydraulique ». Le texte, examiné par l’Assemblée nationale, ne prévoit pas de mettre un terme définitif à l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux, pour autant que les industriels utilisent une méthode moins risquée pour l’environnement. 

Le pétrole, une chose est sûre : le pic de production du pétrole est proche ou dépassé. Conjugué à l'instabilité politique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, cela conduit le cours du baril vers des sommets,  la catastrophe nucléaire de Fukushima, confirment les tensions préoccupantes sur le marché de l'énergie. On entend désormais beaucoup parler du gaz et huile de schiste (aussi gaz de houille et les gaz de réservoir ultracompacts) comme d'un nouvel Eldorado.

Ont essaye de nous faire croire que si l’exploration vers une exploitation posait un danger environnemental serait un stop à la poursuite du projet. Je suis très septique à un abandon de la sorte après avoir financer en fonds perdus cette exploration.

Pour mémoire : 

Le gaz naturel exploité aujourd'hui « gaz conventionnel » est stocké dans de grandes poches accessibles au moyen d'un forage vertical simple.

Le gaz de schiste appartient lui à la catégorie des « gaz non conventionnel » il est pris au piège dans de petites poches imperméables  et répartis de manière diffuse dans différentes couches géologiques à grande profondeur , sa récupération nécessite des techniques lourdes et sophistiquées par multiplication des forages horizontaux avec  injection d’énorme quantité d'eau sous très haute pression, pour fracturer la roche « fracturation hydraulique » , avec l'accompagnement de sable et d'additifs chimiques divers, produisent des effets nocifs à plusieurs niveaux :

  • rejet de méthane et de sulfure d'hydrogène,
  • pollution d'énormes quantités d'eau (plusieurs millions de litres par gisement), souillée par des solvants, des antibactériens, des acides...
  • gaspillage d'une très grande partie de cette eau (Seulement 50 % sont récupérés et nécessitent en outre une dépollution très lourde),
  • contamination des sols et nappes phréatiques,
  • multiples rejets de polluants atmosphériques,
  • nuisances en surface : bruit, transports sur route, mitage du territoire... 

Cette technique est largement utilisée aux Etats-Unis et au Canada, où les écologistes accusent de gaspiller de l’eau, de polluer les nappes phréatiques, et de défigurer les paysages. Les Citoyens de certains sites ont l’avantage d’avoir l’eau dans le gaz ou le gaz dans l’eau, comme ont veut ! Un briquet allumé devant la sortie du robinet à l’ouverture de ce dernier la flamme jaillie avant l’eau !

C’est vrai qu’avec une avalanche de chiffres, plus ou moins réalistes, la tentation, l’aveuglement, le profit est délirant et donne le tournis.  « En France, les gisements potentiels qui se trouvent dans le sud du pays, mais dont les ressources restent difficiles à évaluer car aucun forage d’exploration n’a encore été autorisé. Le récent rapport commandé par le gouvernement estime qu’elles représentent 90 ans de notre consommation actuelle de gaz. De son côté, l’Agence (américaine) d’information énergétique (EIA) chiffre les ressources françaises à 5.100 milliards de mètres cubes. Selon Total, la région de Montélimar pourrait receler 950 milliards de mètres cubes, soit 21 fois la consommation annuelle de gaz en France. Concernant l’huile de schiste, les prévisions les plus optimistes de l’Institut français du pétrole (IFP) tablent sur des ressources équivalentes à 100 milliards de barils de pétrole de schiste, ce qui représente 150 fois la consommation annuelle de la France. L’Agence internationale de l’énergie avance un chiffre de « 100 millions de mètres cubes techniquement exploitables » dans le Bassin parisien, soit 628 millions de barils. Enfin, certains experts de l’IFP estiment que l’ensemble du sous-sol français pourrait contenir 200 milliards de barils. » (sources France Soir). Nous pouvons compléter l’inventaire avec des ressources localisées en mer Méditerranée.

Toujours dans la précipitation « bien connu du fonctionnement au sommet de l’Etat et du gouvernement ». En mars 2010, le gouvernement a accordé les trois permis de recherche d’hydrocarbures en Ardèche, dans la Drôme, le Vaucluse, le Gard, l’Hérault, l’Aveyron et la Lozère, sur une surface totale de 10.000 km2. Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Environnement, délivrait au groupe Total l'autorisation d'explorer une concession de 4300 km² entre le Sud de Valence et la région de Montpellier. Objectif : trouver une alternative intéressante aux importations massives d’énergies fossiles, sans avoir besoin des énergies renouvelables.  

Nous voyons là que plusieurs pays européens, dont la France, reviennent sur leurs engagements sur les énergies renouvelables,soit une absence flagrante de vision européenne sur les enjeux énergétiques. Pis encore, l’apriori incroyablement favorable sur la nouvelle lubie des gaz de schiste que convoite une poignée d’industriels en dépit des retours d’expériences des canadiens et des américains pour le moins problématiques, nous amène à nous interroger sévèrement sur la cohérence européenne en ce domaine

Certes, la ministre de l’environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet a bien tenté de rassurer. Mais lorsque l’on découvre que les permis de recherche avaient été délivrés dans une totale opacité par Jean-Louis Borloo, lorsque que l’on écoute les derniers propos de M. Besson responsable du portefeuille central de l’énergie. Bref, Paris fait machine arrière, le premier ministre François Fillon affirmant le 13 avril dernier à l'Assemblée Nationale que le gouvernement entendait annuler ces premières autorisations déjà données aux projets d’exploration des gisements potentiels.

Il n'est pas question de sacrifier notre environnement, l’eau par exemple, bien public, qui fait partie de notre corps l’air pour respirer, la terre et la mer pour nous nourrir, le tout indispensable à la vie, mais il n'est pas question, non plus, de fermer la porte à des progrès technologiques qui permettraient demain d'accéder à de nouvelles ressources énergétiques.

Peut être y aura-t-il un sursaut humanitaire souhaitable de la part de certain Députés de notre Pays !

A suivre …

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Ancien élu CONSEILLER MUNICIPAL délégué : Urbanisme - Circulation - Transport en commun. Commune de Grasse 06 Mandat électif : 1977-1983 Ancien membre d'un syndicat intercommunal de transport urbain Grasse-Antibes S.T.G.A. Ancien trésorier d'une association.

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